Cela fait plusieurs fois, qu'en passant devant un étang, mon Chéri et moi voyons une famille cygnes, mais malheureusement je n'avais jamais mon APN avec moi.
L'autre jour, j'm'en suis allée à la ville pour travailler. J'ai fais un détour pour voir si le voyais les cygnes : no body in the water. Je fis le même détour pour revenir à la maison et là, voilà !
Sur la berge, Maman Cygne et ses deux jeunots
Il y en avait deux autres qui tour à tour, plongeaient leur cou dans l'eau.
Le cygne
Il glisse sur le bassin, comme un traîneau blanc, de nuage en nuage. Car il n'a faim que des nuages floconneux qu'il voit naître, bouger, et se perdre dans l'eau. C'est l'un deux qu'il désire. Il le vise du bec, et il plonge tout à tout son col vêtu de neige.
Puis, tel un bras de femme sort d'une manche, il le retire.
Il n'a rien.
Il regarde : les nuages effarouchés ont disparu.
Il ne reste qu'un instant désabusé, car les nuages tardent peu à revenir, et, là-bas, où meurent les ondulations de l'eau, en voici un qui se forme.
Doucement, sur son léger coussin de plumes, le cygne rame et s'approche...
Il s'épuise à pêcher de vains reflets, et peut-être qu'il mourra, victime de cette illusion, avant d'attraper un seul morceau de nuage.
Mais qu'est ce que je dis ?
Chaque fois qu'il plonge, il fouille du bec la vase nourrissante et ramène un ver.
Il engraisse comme une oie.
Jules Renard
Bon week-end ensoleillé et à la semaine prochaine !
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