J'ai illustré ce post comme j'ai pu, car, comme une cruche que je suis, j'ai oublié mon appareil photo. Je suis allée à Paris rendre une visite du coeur à quelqu'un que j'aime beaucoup, qui a fait partie de mon enfance, et qui arrive au bout du chemin de sa vie.
J'ai donc, mardi matin, pris le train à Château-du-Loir, puis ai changé au Mans pour attraper le TGV pour la gare Montparnasse.
Il faut savoir que le TER entre Château-du-Loir et Le Mans est un omnibus, c'est à dire qu'il s'arrête à chaque gare de tous les villages. A quelques 10 minutes près, (en moins quand même), ce TER met autant de temps pour parcourir cette distance que le TGV pour aller du Mans à Paris. Je l'appellerai le TPV Train à Petite Vitesse ou le TGL Train à Grande Lenteur.
Une fois arrivée à Montparnasse, je me dirige vers un endroit de pèlerinage, la Rue Campagne Première. Sur le chemin du Boulevard Montparnasse, je reconnais quelques boutiques et Cafés, La Coupole, puis je décide de m'arrêter au Dôme, ancien quartier général de ma jeunesse en 1967 et 68, pour y prendre un thé. Le décor intérieur a changé, et je ne retrouve pas du tout l'ancien Dôme. Enfin, ce n'est pas grave, je commande un thé tout en sachant que j'allais y mettre le prix, mais quand on aime, on ne compte pas (ticket en illustration, 4,60€ la petite théière qui vous fait quand même 2 tasses)
Une fois mon thé de Ceylan dégusté, je continue ma route jusqu'à la ladite rue où là je reconnais pratiquement tout. Elle n'a pas beaucoup changé cette rue. J'ouvre le porche du n° 9 et là, je prends en plein coeur un coup de nostalgie énorme ! Mes Grand-Parents avaient été Concierges de cet immeuble. La loge est toujours là, mais il n'y a plus de gardien. Je veux pour prendre une photo et là, horreur ! Pas d'appareil dans mon sac. !
Je file jusqu'au n° 17 où le Frère de ma Mémé avait été concierge également et je vais rendre une courte visite à mon Ami Maurice, Architecte-Décorateur, qui précédemment avait habité au n° 9 -. Puis je prends le Métro à Raspail pour me rendre dans le 15è pour la partie que je savais très triste de mon déplacement en urgence à Paris. J'y retrouve Françoise qui vient rendre visite à sa Petite Maman pratiquement tous les jours, venant de Bois-Colombes à scooter.
C'est un endroit de fin de vie triste à pleurer. Et j'ai pleuré.
Françoise reprend son 2 roues motorisé pour rentrer chez elle, je la suis en prenant le métro pour la gare Saint-Lazare où je dois prendre un train de Banlieu pour Bois-Colombes.
La foule dans le métro ne me dérange pas de trop, car je suis encore dans mon élément de petite Fille Parisienne mais le train de banlieue bondé à une heure de pointe avec le soleil qui me tapait sur la tronche à travers la vitre de la porte du wagon, bouh !
Heureusement seulement 2 stations et je suis arrivée. Je me rends à pieds chez Françoise, lui achète des fleurs au passage, et j'arrive enfin, un peu fourbue.
Et là, je suis soignée comme une petite Reine. Nous papotons longtemps, regardons des photos et nous nous couchons très tard.
Le lendemain, je fais le parcours en sens inverse, dans l'après-midi, pour revenir en Sarthe. J'ai beaucoup marché, beaucoup arpenté les couloirs du métro parisien, et un peu plus encore de la gare de Château-du-Loir jusqu'au magasin/atelier de mon Chéri qui me ramène à la maison sur les rotules.
Ce matin, j'ai des courbatures affreuses dans les mollets. Mais je me tenais de faire cette visite du coeur, sachant que j'ai fait plaisir tant à celui qui va s'arrêter de battre bientôt qu'au mien, bien que meurtri par le chagrin. A demain !