Dans
mon malheur, tout s’était orchestré de belle façon. Ma première
matinée de travail fut de faire des bandes à la dymo pour les
dossiers suspendus de l’agence d’assurances, sans doute un test
pour savoir si j’allais rechigner à faire cela ; j’ai eu
mal au poignet pendant deux jours. Le début d’une seconde déprime
était derrière moi, je revivais, d’ailleurs, quinze jours après
être partie de chez moi, ma Maman m’avait dit que je n’avais
déjà plus la même tête.
Le matin, j’emmenais
les enfants, un au collège, l’autre au lycée et je revenais finir
de me préparer pour aller au boulot. Dans l’agence, travaillaient le
Boss, son épouse Louisette qui s’occupait de la comptabilité, un
ancien qui devait être déjà là du temps du prédécesseur, il
s’occupait des sinistres, et un jeune homme un peu foufou qui était
à la production.
Je
ne tiens pas à faire de la pub pour la Compagnie
pour
laquelle je travaillais.
Je vous laisse deviner laquelle en vous donnant
quelques indices sur le logo :
fond blanc, un peu de jaune,, un peu de bleu
et juste trois lettres noires en minuscule.
On me donna comme
tâches, outre le classement, les petits sinistres à gérer tels que
les bris de glaces sur les automobiles et les dommages électriques
dans les maisons. Je tiens à préciser que je ne connaissais rien mais de rien au travail d'une agence d'assurances.
L’Ancien, le
Monsieur Sinistres, l’était doublement, car il était abonné à
la chopine et arrivait à l’agence le matin, la tête dans le sac
et on voyait bien (on le sentait surtout) qu’il n’avait pas eu le
temps de passer dans la salle de bains.
Je ne crois pas que ce fut la raison de son renvoi, mais plutôt une question de détournement de primes payées en espèces par certains clients. Je fus donc catapultée aux sinistres et là, j’ai commencé à traiter des dossiers beaucoup plus intéressants et techniques de ce que je faisais précédemment, et c’est à partir de cette promotion que j’ai travaillé plus d’un mi temps, ce qui arrangeait bien mon porte-monnaie.
Je ne crois pas que ce fut la raison de son renvoi, mais plutôt une question de détournement de primes payées en espèces par certains clients. Je fus donc catapultée aux sinistres et là, j’ai commencé à traiter des dossiers beaucoup plus intéressants et techniques de ce que je faisais précédemment, et c’est à partir de cette promotion que j’ai travaillé plus d’un mi temps, ce qui arrangeait bien mon porte-monnaie.
L’agence était
installée au rez de chaussée de la maison du patron, puis un jour
il nous apprit que nous allions déménager dans un local situé en
plein centre ville. En face il y avait une boulangerie pâtisserie, plus pâtisserie que boulangerie, le pain y était en dépôt mais la pâtisserie y était délicieuse, A chaque
anniversaire de l’un d’entre nous, celle ou celui dont c’était
le jour devait payer contre cadeau, le quatr’heures à tout le
monde. Nous avions une machine à café-thé pour accompagner nos
gourmandises.
Au fil du temps, je
m’aperçus que mon collègue un peu foufou n’était pas toujours
très assidu à son travail.
J’étais la
préposée au courrier que j’affranchissais avec une machine et
que j’allais porter à la Poste non loin de là. Pour m’y rendre je passais
devant un magasin de meubles tout proche de l’agence que mon Boss
connaissait bien pour aller y prendre des conseils car il avait un
hobby, le travail du bois.
***
Je vous souhaite un excellent week-end !
A LUNDI
!
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Je vous souhaite un excellent week-end !
A LUNDI
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