En
juin 1984, le 18 exactement, je demandais à l’avocat auprès
duquel mon ex et moi faisions notre demande de divorce, quand
pouvais-je reprendre mon nom de jeune fille, dès maintenant si
voulez m’avait-il répondu ; et c’est que je fis dès le
lendemain auprès des diverses organismes auxquels j’étais
affiliée d’autant que mon nom de naissance fleur bon le printemps,
même si je suis née au mois de Janvier. Je voulais redevenir
moi-même et non pas rester celle que mon ex voulait que je sois, et
je voulais surtout ne pas mourir.
A la
demande de mes Parents qui fêtaient ce mois-là leur anniversaire de
mariage, fête prévue dans leur jardin et fixée au 30,
j’attendis donc que celle-ci soit passée pour quitter le domicile
conjugal, avec simplement mes fringues et mes deux gamins. Je suis
partie de chez moi début juillet en ayant devant moi ni travail, ni
logement.
J’allais
donc m’installer chez mes Parents qui habitaient le même village.
Pour ne pas que les enfants fassent un peu le «bazar» dans
leur maison, je les installais pour dormir dans la caravane que mon
ex avait amenée dans la cour.
C’est
là que quelques jours après, je crois me souvenir que c’était le
13 Juillet, nous avons subi, ce matin-là, un terrible orage de
grêle ; les enfants n’avaient pas eu le temps de venir dans
la maison. Ils m’ont dit qu’ils n’avaient pas eu peur mais que
les grêlons sur le toit de la caravane avait fait un boucan d’enfer.
Le chemin en pente qui passait devant la maison s’était transformé
en un vrai torrent. Un tas de grêlons s’était formé au pied des
quelques marches qui menaient au potager, il est resté là plusieurs
jours avant qu’il ne dégèle. Sur les pieds de tomates que mon
Papa avait plantés, il ne restait plus que les tiges et les salades étaient de la bouillie verte.
Je
m’étais mise à la recherche d’un logement auprès des H.L.M. de
la Sarthe, puis avec l’aide financière de mes Parents je
m’achetais des meubles en kit, sur un catalogue de La Redoute. Je
récupérerai, plus tard chez mon ex, une commode en bois blanc que
nous avait donnée mes Parents et leur première table de nuit qui
était sous la télévision. J’ai laissé tout le reste, je ne
voulais rien emporter d’autre qui pourrait me rappeler la vie que
je venais de vivre difficilement, surtout les dernières années.
***
20 commentaires:
Coucou Claude.
Au risque de me répéter je vois là une merveilleuse jolie fille.
Par contre le récit me met un peux mal à l'aise !!!!
Bises, belle journée, A + 🎭
@ Daniel
Pourquoi mal à l'aise ?
tu es aussi très belle sur cette photo... l'imagination fait qu'on imagine le pire de ta vie maritale.
malgré les difficultés on te sent en bonne voie
...Heu!!! sentiment indéfinissable, peut être je n'aime pas ce qui t'est arrivé...
Bisous...
Quand on connaît le dénouement, on ne peut que suivre ton récit qu'avec optimisme et assurance.
Les cheveux courts te vont si bien.
@ Josette
Pas le pire mais pas le meilleur non plus.
Une plus belle allait se présenter à moi.
@ Daniel
C'est malheureusement le lot de quelques couples.
Bisous
@ Thérèse
Oui assurance c'est sûr tu verras pourquoi après.
Pour mes cheveux que j'avais laissé un peu trop pousser pour être bien coiffée, je les ai coupé la semaine dernière.
Je te trouve un petit air de Grace Kelly sur cette photo.
J'attends le meilleur dans la suite de ton récit.
Merci de nous livrer ainsi un pan de ta vie. Malgré le moment difficile, Tu es magnifique sur cette photo et celle de ton billet précédent.
@ Marie-Paul
Grace Kelly était bien plus jolie que moi, elle avait une beauté classique qui faisait d'elle une très belle femme. Plus tard avec la photo qui apparaît sur ce blog on m'a dit que je ressemblait à Ginette Réno et à Betty Boop.
Il n'est pas nécessaire de remuer le couteau dans la plaie alors qu'elle est cicatrisée.
@ Tanette
Merci , mais j'étais jeune.
Continue à dérouler le fil de ton histoire puisque le meilleur se profile à l'horizon
Toujours aussi belle, Claude !
@ Fifi
Merci et c'est ce que je vais faire.
Moi aussi quand je me suis divorcée de mon 1er mari, j'ai tout de suite laissé mon nom de mariée et quand je me suis remariée, j'ai continué a garder mon nom de jeune fille.
Merci pour ton partage.
Bisous
Entre la photo de l'article précédent (où tu as l'air excédée) et celle d'aujourd'hui, c'est le jour et la nuit. Sur celle-ci tu es joliment belle et tu as l'air heureuse, ou pour le moins contente de te trouver là.
À propos du nom de famille, il est bon de savoir que (homme ou femme) le seul nom légal est celui qui a été déclaré à l'état-civil au moment de la naissance, généralement celui du père (à moins qu'il soit inconnu) et que les femmes ne sont nullement obligées de porter le nom de leur mari.
Le port d'un nom marital relève du droit coutumier (régi par la seule coutume, au contraire du droit légal) tandis que la femme qui décide de ne pas changer de nom quand elle se marie (en gardant son nom de naissance) agit conformément à la loi du 6 Fructidor de l'an II stipulant « aucun citoyen ne pourra porter de nom, ni de prénom autre que ceux exprimés dans son acte de naissance. Ceux qui les auraient quittés sont tenus de les reprendre. »
Comme Elisabete, bien que mariée (vu que je suis rebelle à tout étiquetage) je porte mon seul nom de naissance.
Bonne journée, Claude, bises et à tantôt (suis toujours en retrait de la blogosphère car pas le moral dans l'incertitude de ce qu'il va advenir après le 7 mai..)
@ Elisabete
Moi aussi j'ai associé mon nouveau nom de femme remariée à mon nom de jeune fille.
Bisous
@ Tilia
Sur la seconde photo j'ai souri à la personne qui prenait la photo car je voulais l'envoyer à mon amie américaine et je savais que dans quelques jours après je serai libérée.
Si je n'ai pas entièrement gardé mon nom de naissance, je signe de celui-ci.
Compliquées ces élections 2017.
Bises du soir tard.
J'ai toujours gardé mon nom de jeune fille . J'aime quand tu racontes j'aime les histoires.
@ Merci Solange !
après 50 ans de mariage j'ai dû reprendre mon nom de jeune fille... question européenne...bises
Très classe, telle une vedette de cinéma, dans un 🎥 de Claude Sautet, par exemple.
Thérèse a raison d'anticiper le dèmouemeny heureux.
Curieusement, actuellement beaucoup de femmes divorcées tiennent à garder leur ancien nom d'épouse ( argument entendu: pour avoir le même patronyme que leurs enfants)
J'ai assisté hier à une très intéressante conférence sur les noms de famille en Normandie.
le dénouement
Enregistrer un commentaire